LES PROGRAMMES DE RECHERCHE DE L’INSTITUT
Trial 21
Identifier des facteurs de risque d’apparition de la maladie d’Alzheimer chez les adultes porteurs de trisomie 21
Avancée du projet
En cours d’inclusion
En collaboration avec :
Hôpital Lariboisière
Groupe Hospitalier Paris Saint-Joseph
Hôpital Pitié-Salpêtrière
CRB-BioJeL
Objectifs de l’étude
Identifier des facteurs prédictifs influençant l’âge d’apparition de la maladie d’Alzheimer chez des patients porteurs de trisomie 21 âgés d’au moins 35 ans. Ces informations contribueront à améliorer nos connaissances sur les mécanismes de la maladie.
Les objectifs secondaires sont
• Suivre les fonctions cognitives (la mémoire, le langage, le raisonnement)
• Identifier des marqueurs de maladie d’Alzheimer (dans le sang, dans le liquide céphalo-rachidien, à l’IRM)
• Évaluer la bonne tolérance des patients aux examens médicaux
Population à l’étude
Pour les besoins de l’étude, 150 patients porteurs de trisomie 21 âgés d’au moins 35 ans et sans diagnostic de maladie d’Alzheimer seront inclus et suivis à l’Institut Jérôme Lejeune.
Déroulement de l’étude
L’étude TriAL 21 a débuté en mars 2019 et se déroulera sur 4 ans minimum. La durée de participation du patient à l’étude sera de 24 mois. Un suivi annuel de routine sera ensuite proposé, dans le cadre de la prise en charge habituelle et durant une période de 10 ans à compter de la dernière visite de l’étude, l’objectif étant de collecter des données relatives à l’éventuelle apparition d’une maladie d’Alzheimer.
Les personnes porteuses de Trisomie 21 ont un risque plus élevé de développer la maladie d’Alzheimer.
Pourquoi ? Parce que la protéine β-amyloïde qui s’accumule dans le cerveau des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer est produite par le gène APP, situé sur le chromosome 21. Les personnes porteuses de trisomie 21 ont un chromosome 21 supplémentaire : le gène APP étant surexprimé, elles vont donc produire en excès la protéine β-amyloïde.
Toutes les personnes porteuses de Trisomie 21 sont concernées par ces évènements biologiques puisqu’il s’agit d’une prédisposition génétique. Il existe cependant une grande variabilité de l’âge d’apparition des symptômes chez ces patients, allant de 40 à plus de 70 ans. Cela suggère que des facteurs génétiques, biologiques et environnementaux peuvent contribuer à aggraver ou ralentir la progression de la maladie.
Les changements précoces liés à la maladie d’Alzheimer sont particulièrement difficiles à détecter chez les adultes porteurs de trisomie 21 en raison de leur déficience intellectuelle. Ainsi, identifier des facteurs de progression de la maladie est indispensable pour permettre un diagnostic précoce et pour développer des moyens d’intervention efficaces, chez les personnes porteuses de trisomie 21 mais aussi chez toutes les personnes touchées par la maladie.